Passeur d’âmes
gardien des limons
où les courants s’annulent
sois le brisant des mots
sur ce rivage vain
où les leurres patientent
comme autant d’appâts de sable
Claude Miseur
Qui s’approche
me toise
de la rive
où l’arbre fait silence
où rien n’est dévoilé ?
j’aborde le territoire
d’une peur
qui défait l’étendue
pourrais-je
encore demain
gravir
ses brumes
les plus hautes ?
l’heure
est si bleue
qui m’enserre
pour une danse
avec l’oiseau.
Cl. M.
Garde au fond de tes yeux
comme provende heureuse
cette chaleur qui danse
au mur de ta maison
car s’approchent les heures
de la dernière rose
Claude Miseur
Comme toi
j’aime cueillir cette terre
engourdie de rosée
qu’ourlent déjà
les premiers froids
d’un matin
de septembre.
Claude Miseur
Certains soirs
de pluie d’oiseaux
le texte
relève ses filets empêchés
dans la passe
du sens
il tente de lever l’ancre
avant que le courant
ne l’abolisse aux confins
de la parole
dans l’illisible du large
au large d’un indicible
malentendu.
Un désir de sang à l’aube
franchit les seuils
enjambe la fenêtre.
La rivière pousse ma porte
les chambres vont s’y baigner
c’est l’été !
Claude Miseur
Mais quelle est donc / cette clarté / qui se dérobe / à la lumière / pour soudain se jeter / de toutes ses couleurs / sous l’étrave / d’un nuage bleu _ Claude Miseur
Superbe cher Robert !! Suis à nouveau sur wordpress. Claude